L’Observatoire Girondin des Libertés Publiques (OGLP) est un collectif indépendant regroupant des collectifs, des associations, des syndicats et des personnes. Il a pour finalité d’observer et de rendre compte de l’état des libertés publiques, ainsi que les régressions et les violations constatées de ces dernières dans le département de la Gironde. Il se donne un devoir de vigilance qui s’exerce par l’observation sur le terrain, le témoignage, l’information, la sensibilisation, l’interpellation des personnes et des pouvoirs publics. Il est force de proposition au service des libertés publiques.
Sur le terrain, l’OGLP dispose d’observateurs et d’observatrices dont la mission est d’observer, de documenter et parfois de témoigner du respect de la légalité, ou des manquements au respect de la légalité, en matière du maintien de l’ordre. Chaque observation donne lieu à un rapport.
Qu’est-ce qu’une observation ?
Les observations sur le terrain sont conduites dans un cadre strict par des membres bénévoles de l’OGLP qui ont suivi une formation, ont signé une charte déontologique les engageant et à qui du matériel est confié par la Ligue des droits de l’homme.
En quoi consistent les rapports d’observation ?
Ce sont des minutiers, en général accompagnés de visuels (carte, photos, etc.) qui transcrivent chronologiquement les notes d’observation. A usage interne, ces rapports ne sont pas diffusés, sauf rares cas particuliers.
👉 Si il vous est nécessaire d’avoir accès à un rapport d’observation, vous devez faire une demande motivée que nous examinerons : contact@oglp.org
L’OGLP produit aussi des rapports annuels dont le but est de faire la synthèse des observations. Ils font fonction de baromètre de l’état des libertés publiques dans le département et sont généralement rendus publics.
Couvrez-vous tous les mouvements sociaux dans l’espace public ?
L’Observatoire peut couvrir tous types de mouvements sociaux, sous réserve toutefois de disponibilité et de sécurité des observatrices et observateurs.
👉 Si vous pensez nécessaire de mettre en place une observation, vous pouvez solliciter l’OGLP : contact@oglp.org
👉 Vous pouvez aussi nous rejoindre ou diriger vers l’OGLP des personnes susceptibles de renforcer nos effectifs. La formation est gratuite : https://oglp.org/nous-rejoindre-devenez-observateur-ou-observatrice/
Peut-on observer objectivement ?
Oui. Les libertés publiques sont garanties par la Constitution et leur expression est protégée et encadrée par divers textes de droit. Une manifestation ne suspend pas le droit, les manifestant·es comme les fonctionnaires de police y sont soumis. Les observateur·ices se réfèrent en particulier à la version la plus récente du Schéma national du maintien de l’ordre afin de témoigner du respect ou des écarts à l’égard de ce dernier. Mais ils peuvent aussi observer les pratiques en fonction d’autres références liées aux interpellations, aux fouilles, aux gardes à vue, etc. Par principe, les observateur·ices ne donnent pas d’appréciation personnelle mais fondent leurs observations sur des critères vérifiables.
Pourquoi les observateur·ices sont si réservé·es en mission ?
Par principe, les observateur·ices ne sont ni « du côté des manifestants » ni « du côté des policiers ». Pour des raisons liées à la qualité et à la validité de l’observation, ils et elles doivent limiter leurs interactions avec les manifestants, avec les policiers et même avec les journalistes. Par exemple, ils ou elles ne prendront pas le tract que vous leur tendez, ni ne commenterons les motifs de la manifestation. Mais ils et elles vous rendront avec joie votre bonjour ou votre sourire.
Cette distance nécessaire pourrait être interprétée comme du désintérêt, ce qui serait un regrettable malentendu. En réalité, les observateur·ices sont très impliqué·es sur le terrain, mais à leur niveau, celui de l’observation. La neutralité comportementale et la confidentialité sont de première importance pour la qualité des observations et leur crédibilité.